Nous sommes au début du mois de juillet 1904, dans les champs d’orge autour d’Annœullin, où un jeune homme cultive la terre. Il travaille sans relâche à la moisson des champs : de jour, comme de nuit, qu’il vente ou qu’il pleuve. Hérité de ses aïeuls, ses mouvements sont rapides et précis. Une aubaine pour lui, qui doit impérativement livrer sa récolte en août.
Cependant, en cette fin de juillet 1904 le ciel se déchira et une pluie diluvienne s’abattit sur le grenier à grains, l’innondant entièrement. Les jours suivants le soleil rayonna dans un ciel bleu d’azur, aux antipodes de l’état d’esprit du jeune agriculteur, qui doit trouver un moyen de subvenir aux besoins de sa famille.
A la fin de ce mois d’août chaud et sec, alors qu’il pensait être acculé, le ciel lui offrit sa salvation. En effet, son grenier inondé et rempli de céréales fermenta avec les fortes chaleurs : de la bière brassée par les anges.
Pour remercier le ciel de ce miracle, il adressa aux anges sa prière : l’Angelus. L’année suivante, ce jeune agriculteur, Auguste Maille, lance sa brasserie à Annœullin, nous sommes en 1905. En 1989, son descendant Bertrand Lepers lance une bière spéciale en hommage à cette bière brassée par les anges, qu’il nomme tout simplement l’Angelus.